Projet Ipads – Faq des parents
1) Quel est le projet pédagogique ?
La tablette numérique est un outil qui permet de pratiquer la différenciation pédagogique. Il s’agit de varier les supports, les approches, les modalités de travail… qui permettent à tous les élèves, quel que soit leur profil, d’entrer dans les apprentissages (appui sur les neurosciences) ;
L’outil permet également une individualisation des apprentissages ; de proposer le travail à un rythme individualisé en fonction des besoins des élèves, des ressources et exercices avec niveaux de difficulté différents, via une application d’exercices en ligne.
Chaque élève a également l’outil sous la main pour apprendre en situation (principe du développement des compétences) à utiliser les applications de bureautique ;
Le projet vise aussi à développer les « 4C », c'est-à-dire les compétences jugées essentielles pour le futur : Communication, Collaboration, Créativité, Critique constructive ;Nous souhaitons enfin former des citoyens responsables grâce à un apprentissage raisonné de l’utilisation des outils numériques, et ainsi limiter les usages abusifs.
2) Comment les tablettes seront-elles utilisées ?
Elles seront utilisées en complément de l’écrit, sur un temps raisonné et limité. Nous ne passerons pas de 0% à 100% tablettes, cela est impossible et non souhaitable.
Un premier niveau d’utilisation pourra se limiter à des travaux de recherche documentaire sur Internet, la consultation des manuels scolaires numériques, l’utilisation d’Ecole Directe.
Un deuxième niveau d’utilisation rendra l’élève plus acteur avec la production de documents, l’évaluation par des quizz, l’enregistrement en langues vivantes, … et nombre d’autres utilisations possibles.
3) Quel sera le temps passé par jour sur les tablettes ? Conserve-t-on l’écrit ?
Cela est difficile à mesurer mais 15% soit 1h ? 20 % soit 1h15 ? Parfois 30% ponctuellement soit 1h55. Cela sera selon les disciplines, les moments de la semaine ou de l’année, en fonction des apprentissages à réaliser.
L’écrit garde toute sa place, les deux se complètent. La prise de note est un vecteur de mémorisation pour certains profils mais pour d’autres élèves, la tablette apportera d’autres manières de mémoriser (manipulations, cartes mentales, écoute, etc…) pour certains élèves.
4) Y a-t-il une équipe pédagogique « moteur » pour accompagner, éduquer les enfants et accompagner les parents ?
Une première équipe de 20 professeurs expérimentateurs s’est constituée, équipée et formée. Complétée cette année par 14 autres. L’équipe de la classe expérimentatrice de 6ème s’appuie sur cette équipe-là. Il est prévu, en lien avec les questionnements des parents de cette classe, de construire l’accompagnement technique des parents également. L’éducation des enfants à l’utilisation des applications et au temps passé fait partie aussi du travail à mener avec eux, pour garantir l’équilibre entre le numérique et le papier/crayon.
5) Est-ce que tous les enseignants s’en serviront ?
Petit à petit, par les manuels scolaires numériques, la possibilité de recherches web, la production de documents etc… tous les enseignants utiliseront, mais pas tous tout le temps et pas tous avec le même niveau d’utilisation, ce qui garantit aussi d’éviter l’excès d’écran.
6) L’Ipad sera-t-il totalement bloqué ?
L’administration des Ipads par l’établissement par une plateforme dédiée, procédure indispensable à la sécurité du réseau et la sécurité numérique des élèves, empêche toute installation d’application autre que celles mises à disposition. Le filtrage web et wifi est opérationnel à St Charles. A la maison, cela reste de la responsabilité des parents de gérer et d’autoriser ou non cet accès.
A la maison, l’utilisation est soumise à la discrétion des parents. Nous pourrons accompagner les parents sur ces sujets. Nous pouvons bloquer l’utilisation des applications d’horaires à horaire (ex de 20h à 8h), c’est en test en 6e actuellement.
Limiter le temps est indispensable, mais surtout limiter voire proscrire l’accès aux contenus inadaptés (images bombardées, contenus abrutissants, sites de vidéos en ligne, jeux etc…).
7) Aspect financier ?
Dans la formule « mise à disposition », l’assurance est portée par l’établissement et son contrat global.
Dans la formule « acquisition », l’assurance est portée par la famille.D’autres établissements qui ne proposent pas la tablette ont des frais de scolarité et de restauration identiques, mais proposent davantage des voyages scolaires que St Charles. Sur l’ensemble, la tablette reste moins chère.
8) En cas de casse comment cela se passe ?
En comparaison avec d’autres établissements de taille similaire, équipés entièrement, seules 5 à 10 pannes/casses par an sont à déplorer, donc cela est faible par rapport au nombre de tablettes. Les élèves se responsabilisent. Si la famille a choisi l’achat, son assurance prend en charge. Si la location est la formule retenue par la famille, c’est l’assurance de l’établissement qui prend en charge. La coque de la tablette et le film protecteur limitent les problèmes. Il n’y a pas de raison que St Charles ait plus de casses que les autres établissements. Pour les pannes, les tablettes acquises en 2013 n’ont pas eu de panne à ce jour. Ce n’est pas exclu, mais c’est rare.
9) Sécurité : Les jeunes vont vite arriver à « craquer » les paramétrages.
Le système de verrouillage est éprouvé internationalement. Les tablettes sont administrées à distance et ne peuvent être modifiées tant qu’elles appartiennent au domaine. Aucune application ne peut être installée hors celles mises à disposition.
Apple est la seule marque qui propose des outils fiables (les tablettes de 2013 n’ont subi aucune panne) et une administration verrouillée et sécurisée. Ce sont les seuls qui proposent également de réelles applications dédiées à l’éducation.
10) L’impact des écrans sur le développement des enfants, la santé ?
Les études sur les écrans démontrent des dérives liées essentiellement aux problèmes de surexposition, d’exposition à un âge trop jeune (avant 6 ans), le matin dès l’éveil, et surtout le contenu consulté (images rapides bombardées, contenu abrutissant, etc…). Tablette, téléphone, télévision, ordinateur… Ce n’est pas notre objet car l’utilisation des tablettes reste mesurée, avec un contenu adapté.
Sur la vue il n’y a pas plus d’impact qu’avec les autres écrans. Le temps d’exposition est limité, les tablettes seront protégées d’un film filtrant la lumière bleue. La luminosité est réglable, ce que les élèves ne savent pas faire et nous les y éduquons. C’est aussi la responsabilité des parents d’éviter l’exposition avant l’endormissement.
Selon différentes études de neurosciences on sait que la mémorisation est différente selon les profils d’apprentissage, tous ne passent pas que par l’écrit. Donc pour les auditifs, visuels, kinesthésiques, les créatifs… les outils numériques ont leur utilité.
L’attention est générée aussi par la motivation, les outils numériques la favorisent. Les quizz et qcm d’évaluation permettent cela, et permettent la persévérance scolaire aussi. La motivation génère aussi la concentration.
Selon taxonomie de Blum, le summum de l’apprentissage c’est la création, ce que favorisent aussi ces outils. L’école traditionnelle est essentiellement basée sur les premiers niveaux (mémoriser, appliquer).
L’école favorise les deux premières intelligences essentiellement (verbo-linguistique et mathématico-logique) sur les huit repérées par Howard Gardner. Développer d’autres manières de travailler avec les outils numériques permet de travailler d’autres intelligences et de développer réellement les intelligences multiples.